@article{Cazalé Bérard_2007, title={Capire o interpretare (osservazioni su Celan)}, url={https://testoesenso.it/index.php/testoesenso/article/view/148}, abstractNote={<p>La traduction de la poésie de Paul Celan pose la question et le défi de<br />l’incommunicabilité, du moins au premier contact. Michele Ranchetti, qui a publié la<br />traduction de deux recueils des poésies inédites Conseguito silenzio, et Sotto il tiro di<br />presagi (les deux publiés chez Einaudi), décrit les complexes travaux d’approche qui<br />lui ont permis d’accéder à la compréhension profonde des textes celaniens. Une<br />révélation décisive lui est venue de la lecture des souvenirs d’Ilana Shmueli,<br />évoquant le dernier voyage de Celan en Israël, l’ami retrouvé, les poésies écrites par<br />le poète à son retour à Paris, peu de temps avant sa mort tragique. La lecture de ce<br />texte a non seulement permis au traducteur de replacer les poèmes dans leur contexte<br />existentiel mais aussi d’en saisir le sens caché. Le saisissement a été tel qu’il a<br />éprouvé le désir de rencontrer l’amie de Celan et d’approfondir encore davantage les<br />raisons intimes de l’écriture. Un effet analogue, bien que beaucoup plus limité,<br />découle d’une rencontre entre Peter Szondi – peutêtre<br />le plus grand critique littéraire<br />allemand de la première moitié du siècle passé et<br />Celan : de cette journée est née<br />une fameuse poésie de Celan, très obscure à une première lecture, mais qui s’éclaire<br />avec le témoignage de Szondi. Ce travail de mise en résonnance de documents<br />biographiques et autobiographiques (les lettres) a été poursuivi lors des traductions<br />successives, en particulier à propos de la relation amoureuse et tourmentée avec<br />Ingeborg Bachmann. C’est d’ailleurs Celan luimême<br />qui autorise cette double<br />lecture, en se présentant comme un « poète réaliste », qui tire son inspiration des<br />expériences intensément vécues. L’apport des lettres, dont la parution continue,<br />longtemps après la mort du poète, est en effet capital pour comprendre, la difficulté<br />de ses rapports avec Gisèle, son épouse, son sentiment de plus en plus exacerbé<br />d’être persécuté, et après<br />ses appels à l’aide, certes masqués (Adorno) et la vaine<br />tentative d’obtenir de Heidegger une explication de son adhésion au nazismesa<br />descente irréversible vers le suicide.<br />Claude Cazalé Bérard</p>}, number={8}, journal={Testo e Senso}, author={Cazalé Bérard, Claude}, year={2007}, month={nov.} }